L’ESTIME DE SOI
S’aimer pour mieux vivre avec les autres
Christophe André et François Lelord
Editions Odile Jacob
Un livre qui peut accompagner ceux qui souhaitent suivre une thérapie pour accroître son estime de soi.
L’estime de soi, l’une des dimensions les plus fondamentales de notre personnalité, est un phénomène discret, impalpable, complexe, dont nous n’avons pas toujours conscience. Pourtant les termes et expressions employés dans le langage courant pour désigner l’estime de soi sont nombreux : avoir confiance en soi, être sûr de soi, être content ou fier de soi, mais aussi avoir de l’amour propre, de l’amour de soi, une bonne connaissance de soi, une bonne affirmation de soi …
En réalité, comme nous l’expliquent les psychiatres et psychothérapeutes Christophe André et François Lelord, l’estime de soi repose sur trois « ingrédients » : la confiance en soi, la vision de soi et l’amour de soi. C’est le bon dosage entre ces trois composantes indispensables qui permet d’avoir une estime de soi harmonieuse.
L’AMOUR DE SOI
S’estimer implique de s’évaluer, mais s’aimer ne souffre aucune condition : on s’aime malgré ses défauts et ses limites, malgré les échecs et les revers, simplement parce qu’une petite voix intérieure nous dit que l’on est digne d’amour et de respect. On sait aujourd’hui que l’amour de soi dépend en grande partie de l’amour que notre famille nous a prodigué quand nous étions enfant. Les carences d’estime de soi qui prennent leur source à ce niveau peuvent être rattrapées dans la relation que le thérapeute et le patient vont co-construire. On retrouve ces carences justement chez les personnalités limites ou borderline ou ce que les psychiatres appellent « les troubles de la personnalité ». S’aimer soi-même est bien le socle de l’estime de soi.
LA VISION DE SOI
C’est le regard que l’on porte sur soi, cette évaluation, fondée ou non, que l’on fait de ses qualités et de ses défauts. C’est le deuxième pilier de l’estime de soi.
LA CONFIANCE EN SOI
C’est la troisième composante de l’estime de soi (avec laquelle on la confond souvent). Elle s’applique à tous nos actes. Être confiant, c’est penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes. Son rôle est primordial dans la mesure où l’estime de soi a besoin d’actes pour se maintenir ou se développer. Des petits succès au quotidien sont nécessaires à notre équilibre psychologique. Ne pas redouter outre mesure l’échec, l’inconnu ou l’adversité témoigne d’un bon niveau de confiance en soi. Et les personnes qui en souffrent sont souvent victimes d’inhibition.
Si ces trois composantes de l’estime de soi peuvent être dissociées, elles entretiennent généralement des liens d’interdépendance : l’amour de soi facilite incontestablement une vision positive de soi qui, à son tour, influence favorablement la confiance en soi.
Vous avez envie de travailler ce thème de l’estime de soi ? Karine Sylvestre, psychanalyste à Paris, peut aussi vous aider.