L’emprise affective (2/4)

therapie pervers narcissique

 

L’EMPRISE AFFECTIVE
Sortir de sa prison
Saverio Tomasella
(Editions Eyrolles)

 

 

 

 

Vous pensez avoir besoin d’une thérapie pour sortir de l’emprise avec un pervers narcissique ?

Ce livre vous apportera un éclairage sur les 10 signes de l’emprise. Karine Sylvestre, psychanalyste à Paris, vous propose de les découvrir en 4 volets.

Les 10 signes de l’emprise affective selon le psychanalyste Saverio Tomasella – Deuxième partie

3) Avec elle/lui, votre vie va cesser d’être banale !

Elle/il vous a convaincu qu’avec elle/lui la vie est extraordinaire, elle/il est au-dessus du lot, a quelque chose en plus des autres.

Le « prédateur » exerce une forme de propagande. Il n’est pas « n’importe qui » et la vie avec lui est exceptionnelle. Vous vous sentez flatté bien sûr, qu’il vous offre cette vie dont tout le monde rêve. En même temps, vous avez l’impression de « vivre sous menace », par exemple si vous le quittez, de devoir retourner à votre vie « minable ». Vous êtes comme sidéré(e), par cette promesse d’une existence fantastique doublée d’une terreur indicible.

4) Vous vous êtes isolé(e) !

Peu à peu, vous avez délaissé vos amis, et abandonné vos activités personnelles.

Le « prédateur » opère un isolement avec votre environnement. Peu à peu, vous fréquentez ses relations, et adoptez ses centres d’intérêt. Ce glissement a lieu par un dénigrement subtil. Il critique vos amis, par des piques qu’il tourne en boutades, il se moque, mielleusement, mais de manière récurrente, de votre penchant pour les films asiatiques, le yoga. Par ailleurs, il peut arriver qu’obnubilé(e) par cette relation qui vous épuise, vous ayez fini par ne plus parler que de ça à vos proches. Ces derniers, las de vos plaintes, vous exhortent à le quitter, mais ce sont eux que vous délaissez…

5) Vous craignez qu’il (elle) vous quitte… à tout instant !

Vous vivez sur le fil de la rupture en permanence, comme si d’une minute à l’autre tout pouvait basculer.

Une personne sous « emprise affective » a la sensation (même insidieuse) que la relation peut s’arrêter est permanente. En fait, il n’y a pas de vraie relation. Le prédateur « instrumentalise » l’autre, il n’est donc jamais affecté par ce qui lui arrive ou ce qui se passe pour l’autre. Que vous soyez malade, en difficultés au bureau, rien ne l’impacte. Il fait preuve d’indifférence et d’insensibilité. A la longue, ce vide relationnel est angoissant, et insécurisant. Puisque vous ne comptez pas pour lui, vous commencez à comprendre que la relation peut s’interrompre à tout moment, et cela vous angoisse.

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